Mange, apprends, aime

La semaine de la pitance gratuite.

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre la semaine dernière et celle-ci, mais un petit quelque chose a dû changer en moi. Soit, j’ai atrocement maigrie. Soit, mon sourire est plus blanc que blanc. Donc en résumé : soit je fais pitié, soit j’ai développé un charme jusqu’alors insoupçonné.

Tout commença dans un fastfood bien connu. Jude et moi avions envie d’un chocolat chaud. Mais à vingt heures tous les cafés étaient fermés. Quel idée de vouloir un goûter à cette heure-ci aussi ! Nous nous rabattons sur un endroit qui sert à toutes heures, ou presque. Jude passe commande. Puis vient mon tour : chocolat chaud et muffin. Le serveur me donne ma commande et avec un clin d’œil ajoute : « Un Milkshake rien que pour vous ». Je rougis, bégaie un « merci beaucoup, au revoir ». Mon italienne préférée est pliée de rire à côté de moi. Bon, le seul souci c’est que c’était un Milkshake à la fraise, bien chimique, dont je n’ai pu avaler que deux gorgées. C’est l’intention qui compte, dit-on. Mais quelle était-elle ? Un plan « jte drague à coup de Milkshake » ou « t’as l’air tellement maigre qu’une jambe de ton skinny jean pourrait te faire une jupe. » Allez savoir.

Tout continua avec une journée de travail pas comme les autres. Lundi matin. Je suis d’une humeur de chien. Pas envie de bosser. Pas envie de sourire. Une légère envie de cogner sur quelqu’un. Le premier qui l’ouvrira sans doute. Et là, surprise ! Tout le monde est adorable. Des clientes jusqu’à ma folle de collègue. Pompon sur le bonnet, le patron arrive avec un sourire jusqu’aux oreilles et nous commande des pizzas pour la pause déjeuner (de 15h00). Puis aujourd’hui, c’est une glace qu’il m’a offert. Là, je dirais que l’intention est de nourrir son employée, à qui il demande toutes les cinq minutes si elle mange assez.

Puis tout finira (ou pas) demain soir, avec une invitation au restaurant. Parfait pour le porte-monnaie et l’estomac. Que demande le peuple ? Pas du pain. Ici c’est en supplément, mais surtout il ressemble à un chewing-gum qu’on aurait laissé au fond d’un verre d’eau le temps d’un repas.

La semaine de la culture.

Entre deux visites à Camden Town, où j’ai eu l’immense privilège de rencontrer le Chapelier Fou en personne (hiiiiiiiiiiiiiii*), nous avons visité musées et zoo.

Le zoo c’était sympathique. J’avouerai ne pas être une fervente amatrice de ce genre d’endroits. D’ailleurs, ma visite va se résumer en quelques mots. Animaux mignons. Enclos trop petits. Scène d’Harry Potter filmée à cet endroit ! Comme dirait ma chère Agnès : « C’est trop géniiiial !** »

Les musées. Là je dois dire que je me régale à chaque fois. L’ambiance sereine qui règne dans ces endroits me fait frissonner de plaisir. Une sorte de bien être m’envahit toute entière. Quand, en plus, le bâtiment est aussi beau que celui du musée d’Histoire Naturelle, alors là je suis transportée. J’y passerais des heures. Bon petit bémol, je n’ai toujours pas pu faire la partie Dinosaures. Plus de trois quarts d’heure de queue. Pire que Disneyland, sans la petite musique qui reste dans la tête. Tant pis, je me referai les Jurassic Park à la place.

Dans six jours c’est le retour dans la ville rose.

*Synonyme d'émotion forte

**Moi, moche et méchant